Condamné à 24 mois de prison ferme, Duggary Assi l’enseignant syndicaliste sera de nouveau devant la justice ce mercredi 7 mai 2025. Il s’agit d’un procès en appel dans l’affaire qui l’oppose à l’Etat de Côte d’Ivoire.

Sortira, sortira pas ? Ce mercredi 7 mai 2025, le sort définitif de Duggary Assy sera connu.

L’enseignant syndicaliste chargé de communication du MEED, l’une des organisations syndicales, signataires du récent mot d’ordre de grève des enseignants va à nouveau passer devant le juge.

Il comparaît en appel dans une affaire qui l’oppose à l’Etat de Côte d’Ivoire. Le mardi 8 avril 2025, le tribunal correctionnel d’Abidjan l’avait condamné à 24 mois de prison ferme.

Duggary Assi était poursuivi pour coalition d’agents publics et entrave au fonctionnement du service public.

Des faits pour lesquels la justice l’a reconnu coupable et l’a condamné. On se rappelle que ses avocats avaient opté d’interjeter appel.

Le rendez-vous avec la justice pour cet autre round est prévu ce mercredi 7 mai 2025. Selon certaines sources proches des syndicats, le procès en appel aura lieu dans l’après-midi.

Duggary Assi a été interpellé dans la nuit du 2 au 3 avril 2025 à son domicile, à la veille de la récente grève des enseignants qui revendiquent le paiement de primes d’incitation trimestrielle.

A LIRE AUSSI : Grève des enseignants, les syndicats maintiennent la suspension du mot d’ordre et attendent un « signal fort du gouvernement »

Son arrestation puis sa condamnation avaient suscité une vague d’indignation chez les enseignants grévistes.

Cela a même constitué dernièrement un élément du durcissement de ton des syndicats initiateurs de la grève.

En assemblée générale le mardi 6 mai 2025, les intersyndicales IS-MENA/IS-METFPA ont appelé à sa remise en liberté.

Pour ces syndicats, la libération de leur camarade sera un « appel fort du gouvernement » pour la décrispation.

Il faut rappeler que le gouvernement et les syndicats du secteur éducation-formation sont dans une phase de dialogue pour sauver l’année scolaire.

Richard Yasseu